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COMPAGNIE THEATRALE S.T.F.
Sans Théâtre Fixe
SPECTACLES DONNES EN 2005 & 2006
 

THEATRE A.P.E.
Vendredi 15 Decembre 2006

à 20h30

Salle polyvalente de Pujaut

 Amanoé ou la quête du Soleil !

Conte musical pour enfants à partir de 5 ans

 Amanoé, fille du roi des minéraux désire ardemment rencontrer le soleil, qu’elle ne connaît qu’à travers les histoires que raconte son ami Philibert, le ver de terre. A la suite d’un terrible séisme, elle parvient à la surface de la Terre. Mais là, oh déception ! La lune, jalouse de l’éclat du soleil, est bien décidée à l’éclipser pour longtemps !

C’est une aventure initiatique qui attend Amanoé pour atteindre et convaincre la Lune de s’en aller ! Elle y rencontrera une araignée un peu fofolle, un petit chêne, une forêt profonde et le terrible gardien de la montagne sacrée : l’aigle royal Aliébor. Volonté, détermination, générosité et courage sont les qualités principales que devra apprendre à développer Amanoé pour atteindre son objectif.

Sur une scène circulaire qui évoque le soleil, la conteuse interprète les personnages en jouant de son corps et de sa voix. Elle évolue dans un univers ponctué par le son des percussions que le musicien invente au fur et à mesure des situations de l’histoire : sous terre, sur terre comme au ciel, afin de placer l’enfant dans l’émotion du moment présent en ouvrant son imaginaire tant visuel qu’auditif.

  • Texte de Florence Bosse

  • Raconté par Marika Linard-Vibik

  • Mis en musique par Serge Leleu

  • Direction d’acteur Stefo Linard

 
 

SAMEDI 16 SEPTEMBRE 2006

Pujaut : Salle Polyvalente 20h30

         L’Assemblée des Femmes

        

Il fait nuit, l’aurore n’est pas encore là ; quelqu’un sort sur le pas de sa porte, avec précaution : c’est Praxagora, femme de l’Athénien Blépyros, habillée des vêtements de son mari. Elle s’inquiète du retard de ses amies au rendez-vous fixé. Mais en voici deux, déguisées elles aussi puis d’autres encore. Elles tiennent conciliabule : il  s’agit rien de moins que de se substituer aux hommes, ces incapables, pour faire adopter à l’Assemblée du Peuple des mesures qui sauveront l’Etat : remettre le pouvoir aux femmes et instaurer la communauté des biens et de l’amour !

Ainsi débute L’Assemblée des Femmes d’Aristophane, poète comique grec, (Athènes v. 445-v. 386 av. J.-C.), qui est le grand maître de la comédie ancienne et l’initiateur de la comédie moyenne. Contemporain d’Euripide et de Socrate qu’il exècre, (il le met en scène dans ses comédies pour mieux le railler), Aristophane a vécu la guerre du Péloponnèse et la fin de l’impérialisme athénien.

Les 11 pièces qui sont parvenues jusqu’à nous constituent des variations satiriques sur des thèmes d’actualité politique et culturelle et défendent les traditions contre les idées nouvelles.

 Le théâtre grec antique, à l’origine du théâtre occidental, trouve sa source dans le culte de Dionysos, dieu grec de la Végétation et en particulier de la Vigne et du vin. Fils de Zeus et de Sémélé, élevé par  les Nymphes, le vieillard Silène et les Satyres, il est également appelé Bakkhos. Son culte se célèbre avec un cortège, (le « Thiase ») et distribution de vin.

Ainsi débute les concours de tragédie et de comédie.

A cette époque, le théâtre est une compétition qui se joue en public et devant un jury composé de 10 citoyens tirés au sort. Il a lieu en plein air, en plein soleil. Des oiseaux passent, on entend les rumeurs de la ville et des champs.

Le public prend place dans l’hémicycle, (ou « théatron » qui signifie « l’endroit d’où l’on voit » mais aussi « l’endroit où l’on est vu » et enfin « l’endroit où l’on a des visions » !), formant un arc de 200 à 240°, sur des gradins en bois démontables contenant 15000 spectateurs. Les notables, les prêtres, le jury occupent le bas, les femmes le haut. On s’interpelle d’une travée à l’autre, on boit, on mange. Des policiers armés de longs bâtons maintiennent l’ordre.

Au centre, l’ « orchestra », une piste en terre battue de 20m de diamètre ; c’est le lieu du chœur, (personnage collectif, il est le trait d’union entre les spectateurs et les acteurs qu’il interroge par le truchement du « choryphée », le chef de chœur). Tangent à lui, le « proskénion », réservé aux acteurs ; une estrade de 50m de long sur 3m de profondeur et juste derrière, la « skéné », baraque vestiaire devant laquelle évoluent les acteurs et par laquelle ils entrent et sortent par 3 portes béantes. Le « parodos », c’est l’étroit passage entre théatron et proskénion, d’où entrent et sortent le chœur, les acteurs et une partie des spectateurs. Plus loin, derrière la skéné, se trouve le temple de Dionysos, lieu des seuls prêtres initiés, des mystères du dieu caché.

Le théâtre est donc un lieu de culte pour Dionysos et la représentation théâtrale en est la révélation. Avant le premier spectacle, le Thiase transporte la statue du dieu, du temple jusqu’à la « Thymélé », sorte d’autel au centre de l’orchestra qui devient ainsi le lieu du dieu révélé et le théatron, le lieu de l’initiation aux mystères de la divinité.

Il y a 2 festivals de 4 à 5 jours chacun, l’un fin mars pour la tragédie, (les « Grandes Dionysies »), l’autre fin décembre pour la comédie, (les « Lénéennes », fête des pressoirs). C’est donc à la fin des vendanges, quand il prend le nom de Lénaios, (le dieu des pressoirs), que Dionysos préside à la comédie.

L’Assemblée des Femmes a été représentée vraisemblablement aux Lénéennes de l’an 392 av. J.-C. C’est une mauvaise période pour Athènes : abaissement devant l’étranger, (Sparte), ruine des finances, désintéressement du bien public. Plus de grandes idées, plus de luttes pour un idéal patriotique, noble, généreux. A la démagogie belliciste, aux entêtements néfastes de naguère s’est substitué un incivisme diffus.

L’idée fondamentale de la pièce, l’assemblée des femmes remplaçant l’ecclésia des hommes, est un moyen plaisant imaginé par le poète pour faire la satire de la politique de son temps et manifester avec ironie son mécontentement de la manière dont Athènes était alors gouvernée, sans espoir d’ailleurs de corriger ses concitoyens. En opposant la pondération des femmes à la démence des hommes, l’auteur n’a d’autre but que de donner à ceux-ci une leçon et de faire ressortir leur irrémédiable sottise et leur égoïsme aveugle. C’est une  fiction ingénieuse, une fantaisie amusante, prétexte à scènes gaies et spirituelles, à peine émaillées de quelques traits de satire personnelle. Quant à l’esquisse d’une société communiste avant l’heure, mentionnée par Aristote et reprise plus tard par Platon, on sait qu’Aristophane n’a pas pris au sérieux ces idées nouvelles, n’y cherchant que prétexte à faire rire les spectateurs, bien que ces théories soient déjà soutenues par certains de ses contemporains et connues tout au moins de ceux qui s’occupaient des choses de l’esprit.

En bon satiriste, Aristophane agrémentait ses pièces de railleries diverses sur des personnages connus de ses concitoyens. Des notables étaient tournés en dérision sur scène, sous leur propre nom. Afin de mieux vous immerger dans l’ambiance de cette époque, nous nous sommes amusés à changer certain de ces noms par d’autres tout à fait contemporains, tout en les hellénisant. Vous aurez plaisir à les reconnaître tout au long du spectacle et nous espérons qu’aucune des personnes citées ne prendra ombrage de ce trait d’humour bien inoffensif !

 Les similitudes entre l’actualité de notre monde moderne et celle d’Athènes il y a 2400 ans sont proprement stupéfiantes, particulièrement en cette période préélectorale ! Il est intéressant de noter que dans la pièce, les projets des femmes ont pour principal idéal et pour unique avantage la satisfaction des appétits sensuels : le farniente et toutes les jouissances pour les citoyens, nourris, vêtus, entretenus par l’Etat. Ce qui n’est pas sans rappeler la dictature du « tout divertissement » et de la société des loisirs que nous impose la publicité et son cortège frénétique de surconsommation.

 

Quelques explications sur le déroulement de la soirée, du vin vous sera servi grâce aux bons soins du Cellier des Chartreux puis, en compagnie de Silène sur son âne, vous formerez le Thiase et armé de vos Thyrses, (lances de bois surmontées d’une pomme de pin), vous vous rendrez sur le lieu du spectacle : Le Jardin du Curé, (prévoir une petite laine…).

Après la pièce, dans la plus pure tradition des Bacchanales et puisque les comédies grecques antiques s’achèvent toujours par un banquet, une collation confectionnée et offerte par le traiteur de Pujaut, le « Garde Manger », vous sera proposée !

 Bon spectacle à tous,

Théâtralement votre,

STF Cie

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SAMEDI 3 JUIN 2006
Pujaut : Salle Polyvalente 20h30
La Belle et la bête chantent le blues
de Sylvie CHENUS  
Texte écrit en 1999 

Adaptation musicale et burlesque du conte de Madame de Beaumont 
La Belle et la Bête.

Née en 1949, auteur, comédienne, metteur en scène et formatrice. Sylvie Chenus anime des ateliers d'écriture en milieu culturel, universitaire, professionnel, carcéral… Elle intervient à l’École supérieure d’art dramatique, au Centre national des arts du cirque, à Aleph écritures et est à l'initiative d'un atelier de "training d'auteurs". Familière de la chartreuse de villeneuve-lez-avignon, elle a écrit une vingtaine de pièces ou petites formes. 

Puzzle

De Christian CARO 

Comédie dramatique écrite en 1999 

C’est l'histoire d'un personnage : Alter Morceau, alias Le Simple, alias L'étranger, alias L'homme, alias...
Qui est-il ? Si seulement il le savait ! Son nom, c'est tout ce qu'il lui reste ! Brodé sur une étiquette cousue au revers, là, juste derrière le cou... Il a perdu la mémoire et court après les souvenirs, court à travers le monde (les mondes ?) à la recherche de son identité.
Un parcours initiatique où il est tour à tour enfant, animal, végétal, homme ou objet,  acteur et spectateur, rêveur et rêvé.
Puzzle est un jeu ! Une multitude de pièces éparpillées, indépendantes et modulables, qui s'emboîtent au hasard des désirs et des rêves. Tous les sens sont permis. C'est un jeu de sens, jeu pour ouvrir les sens, jeu de possibles. Il y a des rencontres, des aventures, des notices, des portraits, des intermèdes, des transitions, des accidents, des spectacles, des liaisons, des récurrences, des interactions... Il y a plusieurs débuts et plusieurs fins. A moins que ces fins ne soient des débuts et ces débuts des fins en soi ? 

Né en 1965,  Christian Caro partage son travail théâtral entre le jeu, l’écriture et la direction artistique de Serena, compagnie avec laquelle il a créé, notamment, Éclipse et La Fin d’un monde ou presque au Festival In d’Avignon.
Formé à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg après des études scientifiques, Christian Caro est comédien, auteur et metteur en scène. Depuis quelques années, il dirige régulièrement des ateliers d'écriture et de jeu (Poitiers, Laval, Niort, Guatemala Ciudad) et notamment dans le cadre de jumelages théâtre-éducation (département de
la Mayenne, Saint-Nazaire). 

La Belle et la Bête chantent le blues sera interprétée par les élèves de l’Atelier Enfants, (7-10 ans) et Puzzle par les élèves de l’Atelier Ados, (11-15 ans), de l’Ecole de Théâtre de Pujaut STF Cie.

Ce qui relie les deux spectacles, c’est l’étrangeté à soi-même, aux autres, aux apparences et à l’apparente réalité qui nous entoure. Il est particulièrement sain de permettre aux enfants de s’exprimer, à travers ces deux textes, sur l’étrange monde qui est le notre et dans lequel ils doivent grandir.                                                                  

 Stefo Linard, directeur artistique de STF Cie.

 

SAMEDI 8 OCTOBRE 2005
Pujaut : Salle Polyvalente 20h30

L'Evenement

de Jean Picq

 

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C’est Samedi 8 octobre à 20h30 que la Compagnie STF aura l ’honneur de vous présenter sa nouvelle pièce : «L ’É v è n e m e n t » de Jean-Yves PICQ.

Jean-Yves PICQ est né en 1947, en Alsace. Depuis Callas, Molière de la révélation théâtrale en 1989 pour son interprète E. MACOCCO,Jean -Yves PICQ a écrit entre autre, Pilate, Etat des lieux, Le Cas Gaspard Meyer, Voices, Le Boxeur Pacifique, Doberman, Les Effrayants, Positivement Vôtre, Babel Ouest, Ouest et Centre, etc.,soit une quinzaine de pièces représentées en France, certaines régulièrement reprises, d ’autres traduites et jouées à l ’étranger (Etats-Unis, Japon, Espagne, Royaume-Uni, Danemark, Allemagne).

Il est aussi metteur en scène et comédien et a collaboré avec de nombreux théâtres et compagnies tel que le TNP-Villeurbanne, L ’Attroupement 2, l ’E.C.T., les Ateliers, les Trois-Huit, la Minoterie, le Théâtre de l’Ephémère etc.

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Avec :

  • Bernard Chesnais

  • Eric Malnoy

  • Isabelle Peris  

  • Danielle Pic

Direction d'acteur

  • Stefo Linard

Deux élèves comédiennes, (Isabelle Péris et Danièle Pic) et deux élèves comédiens, (Bernard Chesnais et Éric Malnoy), incarnent quatre personnages non identifiés qui convient le public afin de faire toute la lumière sur l'évènement le plus mondial et planétaire de tous les temps.

 Une pièce simple et drôle, où l'adresse au public, véritable protagoniste de l'histoire, autorise par un contact plus direct avec les spectateurs un regard humoristique distancié et critique sur le traitement médiatique des "évènements". Traitement propre à les neutraliser, soit par accumulation, soit par la juxtaposition insignifiante du même et de son contraire, soit encore par le montage spasmodique d'évènements de plus en plus vite effacés et renvoyés au néant. Car enfin, sous le masque rassurant du rire et de la dérision, c'est bien de résistance dont il est question ici : celle qui consiste à ne pas nous laisser distraire de nous-même afin de ne pas être les spectateurs de notre propre histoire par la confusion généralisée entre le vrai et sa représentation.

 

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Une pièce de Jean-Yves PICQ

Il est également l'auteur de livret d'art lyrique ou de danse (Cité de verre, Penthésilée 2000) et donne lui même de nombreuses lectures publiques, accompagné ou non d'un musicien. Il a été plusieurs fois résident à la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon ainsi que boursier au CNL, de Beaumarchais, de la DMDTS. Membre fondateur des écritures vagabondes, il participe régulièrement à des résidences d'écriture à l'étranger (Liban, Cameroun, Centrafrique). L'évènement a été écrit à la Chambost-Longuessaigne en décembre 2001 dans le cadre du partenariat de l'auteur avec le centre des humanités, de l'INSA et donné pour la première fois en public le 27 Mars 2002 sur le campus de Villeurbanne avec les élèves du groupe Théâtre dans un travail avec l'auteur.

Faisant suite aux petites pièces à géométrie variable, déjà parues dans cette même collection, ces Petites pièces à pupitre proposent aux acteurs, qu'ils soient professionnels, amateurs, stagiaires ou élèves d'options Théâtre, un rapport encore plus direct et dépouillé avec le public, un rapport nu, sans représentation, un rapport d'adresse pure. C'est pourquoi il nous a paru intéressant d'y introduire également un conte et un poème dont l'oralité implique un même rapport et de rendre ainsi hommage à ces deux formes qui sont à l'origine de tout acte théâtral. Quand au contenu, disons que la parti pris , pour la plupart de ces petits textes, de rire de notre époque, n'est qu'une politesse à l'égard du tragique qu'elle recèle.

 

 

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Date de création ou révision: 13 sept. 2008